Aventures de Sophie - pages de roman-photos fabriquées ces derniers mois, où Sophie rencontre des problèmes de pieds et de chaussures.
Les collages mesurent 70 x 45 centimètres environ et seront présentés à partir du 12 juillet 2005 à la librairie Alphagraph (toujours 5 rue d'Echange à Rennes). Le vernissage, en présence de l'artiste, aura lieu le 15 juillet à 18h30. Précipitez vous !


Biographie
Stéphane Batsal est né en 1963 à Amiens. Il vit et travaille à Rennes. En 1988, il commence à écrire. Il publie dans différentes revues : LE JARDIN OUVRIER, NIOQUES, TTC, VERSO, LA PAROLE VAINE... Certains de ses récits sont édités aux CAHIERS DE NUIT, ainsi qu’à LA NOTONECTE et MMI (deux éditeurs rennais). Il a participé à des lectures publiques et certains textes ont été lus dans l’émission CLAIR DE NUIT de France Culture. C’est en 1998 qu’il diversifie son travail en se consacrant aux arts plastiques, après des « frottis » (images frottées à l’acétone), il réalise des collages, puis des reliquaires et assemblages d’objets. Il consigne quotidiennement (avril 2001-octobre 2002, puis reprend à partir de juin 2003), chaque intervention sur ses créations plastiques. Il a exposé plusieurs fois à la librairie ALPHAGRAPH à Rennes, a organisé une exposition éphémère dans le jardin des ateliers d’artistes rue de Paris à Rennes (6 juillet 2002), exposé à la galerie KNIEPE MANDELMOND à Berlin en mai 2003, au CENTRE D’ART de Bazouge-la-Pérouse et au JARDIN MODERNE à Rennes en 2004.

L’oeuvre plastique de Stéphane Batsal
LES TECHNIQUES
Des photocopies d’images faites pour certaines avec un mouvement de l’original qui produit une déformation de l’objet.
Des déchirages, processus de dislocation d’images existantes, majoritairement d’images publicitaires.
Des collages sur supports en bois ou carton plume fixé sur cadres en bois.
Des assemblages d’objets, dans des boîtes ou des valises, en particulier d’œufs vidés mais restés entiers, œufs enveloppés dans du collant ou peints puis vernis, ou couverts de vernis à ongles. Les boîtes deviennent des reliquaires, selon le terme déjà emprunté aux rites religieux par Bernard Réquichot.

LA PRATIQUE
Quotidienne, inscrite dans la durée et la répétition (notamment dans la réalisation des pièces avec œufs). Les différentes étapes dans la création sont parfois espacées de plusieurs mois, depuis la récupération de boîtes, de vernis à ongles, de collants jusqu’à leur utilisation dans la réalisation d’une pièce.
Un journal tenu pendant plus d’un an (repris aujourd’hui, en 2003) témoigne de cette pratique.

LES PROBLEMATIQUES
Le genre et les identités sexuelles.
Les phallus des collages sont fabriqués par l’assemblage de morceaux de corps féminins, prélevés dans des catalogues de lingerie, où déjà le corps est morcelé par les dessous. De ces morceaux, prélevés d’un modèle de corps féminin, s’érige un sexe masculin, figé lui aussi dans un modèle de posture (une érection).
Les œuvres se fabriquent aussi avec certains accessoires « féminins », collants, talons hauts, vernis à ongles … — les poncifs d’un désir prescrit.
La multiplication, les structures sérielles, la prolifération
Les photocopies sont collées en séries, figures répétées identiques ou avec variations progressives à l’intérieur de la série.
Les œufs envahissent les volumes des reliquaires et apparaissent à la surface des collages. Formes élémentaires, aussi immuables et parfaites que fragiles, les œufs s’organisent soit en structures régulières, soit en agglomérats figurant une prolifération aléatoire. Symboles d’une fécondité toute puissante, mais vidés, prisonniers des collants ou du vernis et stériles.
Le travail de Stéphane Batsal crée des objets équivoques, ouverts, qui interrogent non sans humour les paradoxes du fécond et du stérile, de l’achevé et de l’inachevé, du résistant et du fragile.

Biographie extraite de sans l'accord de l'auteur : http://batsal.blogs.com/